Conte poétique en Terre de Kabylie

28/11/2019

Entre Selyan, le poète des montagnes et Leila, fille de la nuit, Muse à la beauté mystérieuse, l'impossible chant d'amour résonne sans fin et c'est une Ode à la Kabylie qui s'éveille, illuminée par les calligraphies de Moulid Nid Ouissadan.

Valérie Rinaldo entrouvre Un Bout de ciel, esquisse les paysages d'un conte poétique à travers lesquels Moulid Nid Ouissadan, héritier des grands artistes tifinaghs, déploie toutes ses couleurs.

 

A la rencontre d'un calligraphe

Moulid Nid Ouissadan est un artiste calligraphe marocain originaire de Taliouine. Ancrées dans l'univers amazigh, ses créations puisent leur inspiration dans les éléments naturels. A travers ses oeuvres, apparaît l'écriture du peuple Amazigh : le Tifinagh. 

"Il ne faut à aucun prix, renoncer à l'écriture, ne serait-ce que parce que dans toutes les grandes civilisations l'écriture est liée à la calligraphie, c'est-à-dire à la beauté" 

René Etiemble Entretiens avec Jacques Chancel 1976

Le tifinagh (en tifinagh, ou ; en ABL, Tifina ) est l'écriture utilisée par les Berbères, en Afrique du Nord, pour écrire leur langue, le tamazight. Selon l'étymologie populaire, « tifi » signifie « trouvaille » ou « découverte » et « nagh » signifie « notre » : ainsi Tifinagh se traduit « notre découverte ». 

La période d'utilisation de cet alphabet, si elle n'est pas établie avec précision, est largement antérieure aux conquêtes musulmanes. La seule certitude nous vient d'une inscription qui porte une date : celle du temple du roi berbère Massinissa qui attribue la construction du temple à l'an 10 du règne de ce roi, à savoir 193 ans avant notre ère.

Les Tifinaghs ont souvent été utilisés pour exprimer des croyances religieuses de divinités astrales, des inscriptions sur des objets, des déclarations amoureuses, des dédicaces et des épitaphes. Deux formes se détachent plus particulièrement, l'orientale et l'occidentale. La forme occidentale, phénicienne, plus primitive, a été utilisée le long de la côte méditerranéenne de la Kabylie jusqu'au Maroc et aux Iles Canaries. La forme orientale, libyenne, influencée par l'écriture punique, a été utilisée dans la région constantinoise, dans les Aurès (Algérie), en Tunisie et en Lybie.

 

Aujourd'hui, le tifinagh a été adopté par le Maroc comme alphabet de l'amazigh, langue officielle du pays depuis 2011. 


En 2019, parution de plusieurs ouvrages auxquels Moulid Nid Ouissadan participe dont The Art of language, ed. Lonely Planet, La Terre pour toile en collaboration avec Lydia Chabert Dalix et Eric Pierrot et Sixty years in America essai d'anthropologie de Helen E. Hagan, ed. Xlibris US. 


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